Aidants prenez le temps de souffler

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Le besoin de répit des aidants n’est plus à démontrer. Pour les aider à prendre du temps pour eux, l’association Bulle d’Air, dans les Alpes, leur propose depuis 2011 un service de baluchonnage. Pour quelques heures ou quelques jours, des intervenants de confiance viennent à domicile, les remplacer auprès de leur proche fragilisé.

Aider... et prendre le temps de souffler | AgeVillageIl suffit parfois d’une demi-journée pour souffler. Ou d’une nuit : les baluchonneurs peuvent aussi venir le temps d’une soirée, ou jusqu’au lendemain matin pour permettre aux aidants de s’offrir, enfin, une vraie nuit de sommeil. La durée de l’intervention (3 heures minimum) et sa fréquence varie selon le besoin exprimé.

L’atout de l’association ? Elle prend le temps de tisser un lien de confiance entre l’aidant, l’aidé et le baluchonneur, grâce à des échanges préalables à l’intervention, au téléphone mais aussi chez le demandeur. De plus, ce sont toujours les mêmes baluchonneurs qui se rendent dans les familles : la relation se renforce au fil des interventions.

Les baluchonneurs sont quant à eux triés sur le volet, et doivent impérativement justifier d’au moins deux ans d’expérience dans le secteur médico-social, en plus de leurs qualités humaines indispensables.

« Faire appel à quelqu’un pour mieux être présent »

Les aidants peuvent mettre à profit la présence du baluchonneur comme ils l’entendent. Anne-Marie, qui aide son père, Pierre, fait appel à Bulle d’Air pour faire de la chorale. « C’est une respiration », témoigne-t-elle, « j’aère mon esprit ! ».

Pour Denise, qui accompagne son mari Paul, c’est l’occasion de voir ses enfants, des faire quelques courses. Une fois, elle s’est même accordé de partir pour un week-end de trois jours. « J’ai lâché prise et j’ai profité à fond ! », sourit-elle.

Un moment de liberté, de recul qui permet de mieux revenir.

Le répit en pratique

En termes de coût, les tarifs sont raisonnables : 15 euros de l’heure en moyenne. L’aide au répit instaurée par la loi d’adaptation de la société au vieillissement pourrait ainsi financer 33 heures de baluchonnage par an.

Pour rester accessible financièrement, mais aussi pouvoir proposer un accompagnement la nuit, la structure fonctionne sur le mode mandataire : ce sont les demandeurs qui emploient les baluchonneurs, Bulle d’air se charge de l’administratif.

Déjà présente en Isère, en Savoie et en Haute-Savoie, l’association devrait prochainement ouvrir des antennes dans l’Ain et en Drôme-Ardèche.

Source: Agevillage.com

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