Les salariés-aidants sont tout à fait « prêts » à être connus comme aidants

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Sur les conseils d’une amie, je viens de lire un article d’une journaliste Floriane Salgues dans Socialter, et je suis tombée raide ahurie quand j’ai vu qu’une responsable RSE dans une grande entreprise disait que « les salariés ne veulent pas être « étiquetés » aidants ».

Je ne connais pas la situation dans cette grande entreprise, donc cette responsable RSE a de bonnes raisons de le dire, mais je peux parler pour mon entreprise, une mutuelle d’assurance, qui affirme très haut vouloir aider les aidants, mais qui a l’art de rembarrer tous ses propres salariés aidants quand ceux-ci proposent une idée pour l’ensemble des collègues de l’entreprise qui seraient aidants.

Alors oui, à force, on laisse tomber nos propositions puisqu’elles ne sont pas acceptées. Mais si notre DRH faisait quelque chose de concret pour nous, les collaborateurs qui nous nous occupons d’un proche en même temps, nous n’aurions aucun frein à venir lui dire que nous sommes aidants!

Nous sommes 7000 dans notre entreprise, cela veut dire que nous sommes entre 1000 et 1500 aidants au total. Croyez-moi, 1000 à 1500 aidants représentent une énorme force de propositions et d’entraide. Et même s’il n’y avait qu’un sur 10 parmi nous à vouloir consacrer un peu de temps, on est encore entre 100 et 150 à pouvoir apporter de l’aide à nos collègues! Cela supposerait que notre DRH accepte de nous « déléguer » des tâches, et là, notre DRH n’est pas d’accord. Alors, nous nous retrouvons avec les collègues aidants d’un côté, la DRH d’un autre, et rien ne se passe.

Non, les salariés sont prêts à dire qu’ils sont aidants, mais il faut qu’en face, la DRH, le management montrent qu’ils sont prêts à nous respecter et à nous écouter. Respectauxaidants

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