Après le 11 mai, si vous cohabitez avec une personne à risque

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Si vous êtes à risque, vous devez remettre un certificat à votre employeur

Vous étiez en arrêt parce que vous présentez un risque de développer une forme sévère de la maladie ? Si vous aviez obtenu cet arrêt via le site declare.ameli.fr, vous recevrez automatiquement de l’Assurance maladie un certificat à remettre à votre employeur.

Si vous aviez été placé en arrêt de travail par un médecin, vous devez lui demander d’établir un certificat attestant de la nécessité d’isolement. Vous devrez le remettre à votre employeur afin que celui-ci puisse vous déclarer en activité partielle.

Idem si vous cohabitez avec une personne à risque.

Après le 11 mai, toujours le chômage partiel

Et après le 11 mai ? Si l’IME ou l’école de votre enfant ne rouvre que partiellement ses portes, vous continuerez à bénéficier du chômage partiel. Idem si vous êtes à risque – c’est à dire que votre pathologie/affection figure sur la liste du haut conseil de la santé publique (voir page 5 et 6 de ce document). Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, l’avait annoncé dans un entretien accordé à faire-face.fr.

Pour les personnes à risque, le ministère du travail l’a confirmé, mercredi 29 avril, au Parisien. « Avec la levée du confinement, le 11 mai, ces dispositifs (d’indemnisation) sont maintenus, écrit le quotidien. Si vous êtes une personne vulnérable qui était jusqu’ici éligible à l’arrêt maladie préventif, vous n’êtes pas obligé de reprendre le travail. »

Et pour les parents d’enfants scolarisés, la ministre du Travail elle-même l’avait assuré au micro de France Inter, le 29 avril. « Le système (d’indemnisation) restera en l’état tout le mois de mai, a dit Muriel Pénicaud. Tout parent pourra déclarer qu’il ne peut pas garder son enfant et donc pourra bénéficier de l’activité partielle ». À partir du 1er juin en revanche, il faudra « une attestation » de l’école.

Enfin, le cabinet de Sophie Cluzel a confirmé à Faire-face.fr que les personnes qui partagent leur domicile avec un proche à risque de développer une forme sévère de Covid-19 pourront continuer à bénéficier, après le 11 mai, du dispositif d’activité partielle.

Un arrêt de travail pour les indépendants et les fonctionnaires

Et les travailleurs indépendants, fonctionnaires et agents contractuels de droit public en arrêt de travail pour ces mêmes motifs ? Pour eux, rien ne change le 1er mai. Ils pourront toujours être indemnisés par la Sécurité sociale dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui. Jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire.​ Ils doivent cependant réitérer leur demande d’arrêt de travail au 1er mai, l’ensemble des arrêts dérogatoires en cours s’interrompant le 30 avril. L’Assurance maladie détaille les démarches que les indépendants doivent accomplir pour continuer en bénéficier sur cette page dédiée.

Une liste de personnes à risque

La liste des personnes à risque de développer une forme grave d’infection au Covid-19 a été arrêtée par le Haut conseil de la santé publique :

– personnes âgées de 70 ans et plus ;
– patients avec antécédents cardiovasculaires ;
– diabétiques non équilibrés ou présentant des complications secondaires ;
– personnes présentant une pathologie chronique respiratoire ;
– patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
– malades atteints de cancer sous traitement ;
– personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise ;
– malades atteints de cirrhose au stade B au moins ;
– personnes présentant une obésité avec un IMC supérieur à 30 ;
– les personnes présentant un syndrome drépanocytaire majeur.

Consultez les pages 5 et 6 de l’avis du Haut conseil pour avoir la liste détaillée.

Source : [FAQ] 13 handicap et Covid-19 : « Jusqu’à quand puis-je bénéficier d’un arrêt de travail lié à l’épidémie ? »

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