Le Guide du répit pour l’aidant

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PICTO PAULINE

Au 8 février, que savons-nous sur le droit au répit des aidants en vigueur depuis le 1er janvier dernier ?

Il y a ce qui est certain :

  • Le droit au répit est reconnu à l’aidant
  • Ce droit à répit sera associé à la personne dépendante bénéficiaire de l’APA

Et il y a ce qui reste encore incertain :

  • Quels seront les critères précis sur lesquels les équipes médico-sociales des départements s’appuieront pour accorder ou ne pas accorder ce droit au répit ? Le décret avait été annoncé pour la date de promulgation de la loi, il est annoncé maintenant d’ici fin février
  • Quand et comment ces critères seront-ils appliqués par les équipes médico-sociales ? Sous réserve de confirmation, il semble que les critères nationaux détaillés ne seront diffusés auprès des départements qu’à la fin de l’année 2016, et en attendant, les équipes médico-sociales seront libres d’appliquer dès le 1er mars prochain des critères respectant le décret à venir, mais pas forcément identiques à ceux qui prévaudront à partir de la fin de l’année

Le Ministère des personnes âgées a annoncé une vaste campagne de communication à partir de mi-février pour expliquer les grandes mesures contenues dans la loi ASV, et en particulier les trois mesures « phare » que sont l’augmentation des plafonds de l’APA, la diminution du ticket modérateur de l’APA et le droit au répit de l’aidant. Peut-être cette campagne de communication expliquera tout en détail, mais le propre d’une campagne de communication n’est pas de rentrer dans le détail des mesures.

D’où l’idée suivante : faire le plus vite possible un guide (un premier guide qui pourra être complété au fur et à mesure des décrets ou des circulaires) destiné aux aidants pour qu’ils sachent dès le 1er mars comment demander leur droit à répit. L’objectif de ce guide de l’aidant? Aider l’aidant qui souhaite demander la révision de situation pour son proche dépendant à préparer aussi bien que possible son dossier de demande, apporter les éléments relatifs aussi bien à son proche qu’à sa propre situation d’aidant afin de justifier auprès des équipes médico-sociales le nécessaire répit.

Ce travail doit être « gagnant-gagnant » : gagnant pour les équipes médico-sociales pouvant ainsi bénéficier d’un dossier complet et détaillé, gagnant pour l’aidant. Il ne fait pas qu’une demande de répit ou de révision de situation se transforme en un nouveau « parcours du combattant ».

Sans être exhaustif (ce sera le travail des associations d’aidants et de patients), un tel dossier pourrait contenir l’explication du droit au répit de l’aidant, les sommes allouées pour le répit, les dangers de santé de l’aidant d’où l’importance de répit, comment formuler la demande révision de la situation du proche, comment remplir le questionnaire médical du proche de manière à ce que sa situation de dépendance et de besoins d’aide soit aussi précise que possible, comment avoir soi-même un bilan de santé récent et orienté « aidant », comment préparer la visite de l’équipe médico-sociale.

Réjouissons-nous ! Les départements, ou au moins, certains départements devraient dès le 1er mars accepter nos demandes de répit ! Alors autant être prêts nous-mêmes !

Pauline

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