L’Aidant et la retraite : pas si simple !

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Mon mari a eu un très grave AVC en décembre 2012. Il est hémiplégique et complètement aphasique et ne peut rester seul. Je n’ai donc pas renouvelé le contrat de travail que j’avais pour pouvoir rester avec lui en tant qu’aidant 24h/24.

Je viens d’avoir 60 ans. J’aurais pu prétendre avoir ma retraite à cet âge, si je n’avais pas eu une période de chômage et si je n’avais pas dû arrêter de travailler pour m’occuper à temps plein de mon mari. Effectivement, il me manque 4 trimestres non cotisés et cela me pénalise grandement puisque je n’aurais ma retraite qu’à l’âge légal de 62 ans et qu’à partir d’octobre prochain nous devrons vivre uniquement sur la retraite de mon mari (environ 1600 euros) et ce pendant 17 mois. Même si je retrouvais un travail pour 6 mois afin de valider ces trimestres manquants, nous n’avons pas les moyens de payer une personne à la maison pour me remplacer. Pour cela, il faudrait déjà que je retrouve un travail.

J’ai écris partout (au maire, au député, à la ministre des affaires sociales, même au président de la République) et toujours le même genre de réponse : « on ne peut rien pour vous, bon courage ! «. Du courage, j’en ai de moins en moins. Je suis fatiguée, déprimée, écoeurée. Que faire ? J’ai l’impression que nous sommes des encombrants. Mon mari avec son handicap qui coûte cher à la société, et moi qui ose dire que se retrouver dans pareille situation, ce n’est pas normal. Parce que sans doute ce n’est pas assez de faire face quotidiennement à la maladie, il faut encore en être puni. Et là, pas de cellule psychologique.

Veuillez excuser mon aigreur, mais je suis trop mal pour la garder pour moi.

Christine F.

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