Mon frère vient d’être hospitalisé, malaise sur la voie publique (les gens le pensaient ivre) le voisin m’a téléphoné avec le même discours, et opération SAMU. Lors de son transfert en médecine, après les urgences, impossible de parler au médecin, la cadre de santé me dit qu’elle ne connait pas le dossier de mon frère (son dossier de trauma crânien double frontal et temporal est dans ce même hôpital depuis son accident). Je fais le forcing et me présente comme tutrice auprès du médecin, il trouve mon frère parfaitement normal, ne comprends pas mon tourment et m’admoneste disant qu’il connait son métier et n’a pas d’avis à recevoir hors son diagnostic à lui, et qu’il n’a pas à discuter avec le médecin traitant , il lui envoi en CR c’est tout !!!
Que j’ai une notification du juge des tutelles ne l’intéresse pas, MON FRÈRE RÉPOND AUX QUESTIONS DONC IL VA BIEN !! Et bien non car il a de la température, une infection mais l’on ne me dit pas de quelle nature, il a mal à la hanche droite, mais ne le dit pas, moi je l’observe lorsqu’il sort du lit. Dans l’état où je suis, à la veille d’une opération, dans des douleurs terribles (morphine ce dimanche) je ne sais plus que faire; visiblement mon frère est anxieux de mon opération; je m’inquiète de ma future absence et ne trouve aucune aide hormis Virginie, l’auxiliaire de vie que je finance en CESU.
Je suis à bout. Sincèrement…………je ne tiendrai pas jusqu’au 10/12 date de mon hospitalisation (prothèse du genou). La douleur, les soucis administratifs (refus de transports) font que ma patience est émoussée et je menace mon frère de le faire enfermer, s’il continue à marcher 40 kms par/jour. Ce dimanche il est resté tranquille. J’ai pris le temps de lui faire une carte avec sa photo et tous les téléphones utiles à porter obligatoirement sur lui. Ce lundi il m’appelle et m’affirme avoir parcouru seulement 12kms et notre mère (90 ans) me dit « c’est reparti il a fait 26km »; l’auxiliaire présente chez lui ce lundi m’informe qu’il est fatigué, il lui parle de ses chutes dans les fossés etc….et comme moi elle s’inquiète de sa désinhibition et sa mise en danger permanente.
J’informe mon frère que compte tenu de sa super forme physique, il va aller travailler en CAT pour dépenser son énergie. « houlala mais je ne peux pas travailler » et pourquoi ? A l’hôpital tu dis que tout va bien, tu marches donc tu es apte à une activité physique….Très contrarié il réfléchit !!! J’arrive de l’APF, le déambulateur va m’être bien utile. Mercredi le directeur viendra chez mon frère et nous adopterons une stratégie.
Une structure d’accueil temporaire vient de me rappeler, pas de place avant janvier et les troubles du comportement semblent leur poser problème ! Demain j’appelle son psychiatre; ce sentiment de non assistance à personne en danger me hante, si je pars sans solution pour lui.
Comment gère-t-on l’urgence en France ? Où sont les aides pour les aidants ???? Marina