Mistigri

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Mistigri La loi ASV est votée, le gouvernement avait dit qu’elle serait votée avant la fin de l’année pour une mise en application à partir du 1er janvier 2016, objectif atteint ?

Pour un aidant qui a suivi l’élaboration de cette loi et qui espère enfin bénéficier des deux mesures annoncées, celle du répit et celle concernant son hospitalisation, au 8 janvier, rien de nouveau et aucune idée quand ces deux mesures seront mises en œuvre. Ni comment elles seront mises en œuvre.

Alors cela me fait penser au jeu du Mistigri auquel je jouais quand j’étais petit. Tout le monde affirmait ne pas l’avoir, et pourtant il y en avait un qui l’avait forcément. Sauf qu’on ne le connaissait qu’au tout dernier moment.

Et bien mon impression, c’est que ce sont les aidants qui vont s’apercevoir à la fin qu’ils se retrouvent avec rien sauf la carte du Mistigri, disant qu’ils n’ont pas droit à répit ou à la prise en charge de la personne qu’ils aident s’ils veulent se faire hospitaliser qu’elle qu’en soit la raison de santé.

La loi est applicable depuis le 1er janvier de cette année, mais aucun décret sur les articles des aidants n’est paru.

Le gouvernement dit qu’il fera une campagne en février sur les points importants de la loi qui concernent les personnes âgées. Les départements disent qu’il leur faudra bien 6 mois pour s’adapter aux nouvelles dispositions de la loi. Des départements s’inquiètent de l’afflux de demandes qu’ils pourraient avoir du mal à traiter. Ou à financer au-delà de ce que la CNSA leur donnera.

La CNSA avait affirmé en janvier 2015 qu’elle serait prête dès la promulgation de la loi, force est de constater qu’elle ne l’est pas. Il parait même que les directives concernant l’évaluation de la situation de l’aidé/aidant instituée avec la nouvelle loi pourrait ne sortir qu’en juin 2016.

Bien sûr, rien n’étant dit officiellement, ni côté gouvernement, ni côté de la CNSA, ni côté départements, les craintes que j’exprime peuvent être totalement infondées, mais chaque jour qui passe est de toute manière au détriment des aidants.

Jean-Pierre

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