Outré !

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C’est le hasard des réseaux sociaux, sur twitter j’ai vu s’afficher un transparent passé par la Direction Générale de la Cohésion Sociale expliquant le calendrier de mise en place de la loi ASV aux participants de la Journée UNA du 3 février dernier. Sauf si c’est un montage (je ne participais pas à cette manifestation de l’UNA), je suis outré qu’une intervention d’une direction du Ministère de la Santé puisse affirmer ainsi sans la moindre pudeur que même si les équipes médico-sociales ne disposeront pas au 1er mars du référentiel nécessaire pour évaluer les besoins de l’aidé et de son aidant selon la nouvelle loi tout juste signée, ces équipes devront dès le 1er mars effectuer ces évaluations.

Depuis des mois et des mois, il nous a été dit que les décrets seraient prêts en même temps à la date de promulgation de la loi. Ces décrets se font attendre, ils sont maintenant « promis » d’ici fin février pour l’apa, le répit des aidants et la diminution du ticket modérateur. Dès janvier 2015, la directrice générale de la CNSA affirmait que tout serait prêt pour mettre en place la nouvelle loi dès sa promulgation. Et aujourd’hui, « on » s’aperçoit que le référentiel nécessaire aux départements pour évaluer la situation des personnes dépendantes, pour évaluer le besoin de répit des aidants, n’est pas prêt ? Et même, que ce référentiel ne sera pas prêt avant la fin de l’année 2016 ?

J’espère que l’ensemble des associations d’aidants ou de patients réagiront et s’indigneront comme moi. Ces mêmes associations d’aidants et de patients qui ont été écoutées pour la mise au point de la loi, qui ont obtenu ces avancées que sont notamment le droit au répit, la prise en charge du proche en cas d’hospitalisation de l’aidant, connaissent suffisamment les besoins des aidants pour « aider » le gouvernement et la CNSA à finaliser et distribuer d’ici fin février ce référentiel nécessaire aux équipes médico-sociales.

Il restera le temps nécessaire aux départements pour former leurs équipes à ce nouveau référentiel, mais il serait injuste de reprocher aux départements le fait qu’ils ne mettent pas dès le 1er mars cette évaluation si en effet, ces mêmes départements n’ont jamais vus ni les décrets, ni les référentiels à suivre pour appliquer au plan local la nouvelle loi.

Jean-François, aidant

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