Pour la première fois au Canada, des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer pourront habiter un village avec des résidences, un café et une épicerie spécialement conçus pour eux.
Un premier village reconstitué pour les personnes souffrant d’Alzheimer
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Tout comme Catelyne, ces initiatives de « villages Alzheimer » m’interpellent notamment sur le plan éthique.
On remarque qu’encore une fois, les malades sont maintenus isolés du reste du monde dans une structure qui certes se rapproche plus d’un village ordinaire que d’un hôpital, mais reste néanmoins un endroit « à part ».
Ce qui m’inquiète c’est qu’on va recréer un décor artificiel, avec une fausse place, un faux magasin, de fausses boutiques (tenus par des soignants et des bénévoles) mais de vrais malades.
Sans doute y-a-t’il plein de bonne volonté dans ces initiatives, mais un jour il faudrait vraiment que la société toute entière s’interroge sur ce qu’elle est en capacité d’accepter ou non en terme de handicap mental et de troubles du comportement.
Finalement, ces villages ne sont pas mieux que les services fermés, puisqu’on isole entre eux des malades, il y a juste un peu plus d’espace.
Il y en a aussi un en création à Dax
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/landes/dax/village-alzheimer-dax-landes-construction-debutera-mars-2018-1411213.html
Cela dit, il me semble que la création de ces « villages » peut nous interpeller à plusieurs niveaux:
* sur le plan éthique et philosophique
En France
* sur les politiques d’accompagnement de ces malades d’une façon générale
* sur le coût d’investissement de ce village qui ne concernera qu’une minorité de personnes
et
* sur la participation des bénévoles à cette expérience et l’implication ou pas des familles.