Dépendance et perte d’autonomie : les aides de l’Etat auxquelles recourir

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Des dispositifs existent pour soutenir les personnes dépendantes et les aidants. Le point sur les conditions pour en bénéficier.

En France, 5,5 millions de personnes vivent à domicile avec des problèmes de santé ou un handicap et sont aidées par des proches. Dans 64 % des cas, cette assistance est assumée par une seule personne, pour près de la moitié, par le conjoint. Pour soutenir ces aidants dans leur lourde tâche, plusieurs dispositifs existent.

L’allocation personnalisée d’au­tonomie (APA) « Cette aide départementale est versée aux personnes dépendantes de plus de 60 ans pour financer l’aide à ­domicile ou en ­établissement », explique Brigitte Huon, vice-présidente de l’association France Alzheimer et maladies apparentées. Accordée sans conditions de ressources, le montant de celle-ci dépend du degré de dépendance, du mode d’hébergement et des revenus. Si vous êtes aidant et ­effectuez chez votre proche des heures de ménage, de cuisine, etc., il peut vous embaucher pour ce travail et vous rémunérer avec son APA, à condition que vous ne soyez pas son conjoint, son concubin ou ­pacsés ensemble.

Où s’informer ? Auprès du conseil général ou aux Centres locaux d’information et de coordination (CLIC), lieux d’accueil, de conseil et d’écoute pour les personnes âgées et leur entourage.

Les aides sociales du département Réservées aux plus de 65 ans (plus de 60 ans en cas d’inaptitude au travail) avec une faible perte d’autonomie, elles sont versées aux personnes à ­faibles ressources (moins de 9 606 euros par an pour un célibataire et de 14 918,90 euros pour un couple, depuis le 1er avril 2016). ­Elles financent partiellement une aide ménagère à domicile, avec un plafond de trente heures par mois pour un célibataire et de quarante-cinq heures par mois pour un couple. Ces aides sont d’un montant variable selon les départements et, contrairement à l’APA, récupérables sur la succession.

Où s’informer ?Auprès du Centre communal d’action sociale (CCAS) du domicile du proche aidé.

Les aides de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV), des caisses de retraite complémentaire et de mutuelles Attribuées sous condition de ressources et de patrimoine aux personnes légèrement dépendantes qui ne touchent pas l’APA. Selon les cas, elles prennent la forme d’un capital de plusieurs milliers d’euros ou d’une prise en charge partielle des frais liés à l’aide à ­domicile (soins, toilette, ménage, cuisine…).

Où s’informer ?Directement auprès des caisses de retraite et mutuelles.

Le congé proche aidant Depuis le 1er janvier, il remplace le congé de soutien familial. Il est accordé aux aidants en activité professionnelle depuis au moins un an.« Ce congé spécifique permet à tout salarié d’interrompre provisoirement son travail pour ­s’occuper d’un parent en situation de dépendance », explique Annie de Vivie, fondatrice du site d’informations pour les seniors et les aidants, AgeVillage.com.

Ouvert à tous les aidants d’une personne dépendante (parent, ami, voisin…), il peut être pris sous forme fractionnée ou à temps partiel, sa durée maximale étant d’un an sur l’ensemble de sa carrière. Ce congé n’est ni rémunéré par l’employeur ni indemnisé par la Sécurité sociale, mais l’aidant reste couvert par l’Assurance-maladie et continue d’acquérir des droits à la retraite.

Où s’informer ? Auprès de votre entreprise.

L’aide au répit ou l’aide en cas d’hospitalisationLa première est réservée aux aidants de bénéficiaires de l’APA dont le plafond d’aides a été atteint. Limitée à 500 euros par an, elle doit être utilisée pour financer une aide à domicile ou un hébergement temporaire afin de permettre à l’aidant de souffler.

La seconde est ponctuellement accordée si l’aidant doit être hospitalisé sans possibilité de se faire remplacer. Elle est limitée à 992 euros, au-delà des plafonds de l’APA.

Où s’informer ? Auprès du Conseil départemental, de certaines caisses de retraite, mutuelles et assurances.source: lemonde.fr

En savoir plus: loi ASV

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